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L'humanité, infatigable, poursuit sa course. Inexorablement. Avec elle, ses progrès techniques et les vertigineuses transformations qui en ont découlé. Dernière grande mutation à ce jour ? : l'ère numérique.

 

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Où en sommes nous aujourd'hui ? 

 

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Troisième révolution industrielle en date depuis la fin des années 70, l'informatique par son ampleur, sa puissance de calcul et la vitesse à laquelle elle s'est imposée, a bouleversé profondément les sociétés modernes. Elle peut être comparable avec ce que fut le livre imprimé au XVIème siècle ou le XIXème siècle avec le chemin de fer.

Par extension, avec l'arrivée d'internet, de nouveaux moyens de communication dits numériques, nés de cette vague, sont apparus, abolissant notamment entre les individus les frontières physiques du savoir ; par la mise en commun de la connaissance, plus largement de l'information sous toutes les formes possibles à l'échelle planétaire.

Dans un futur proche, pour ne pas dire demain, au train où vont les choses, il n'est pas impossible d'imaginer que la quasi-totalité de la population mondiale sera connectée ou aura accès à cet outil. Ancré dans son siècle, internet deviendra alors un vecteur incontournable des échanges humains.

Si celui-ci offre des perspectives et potentialités gigantesques, il est aussi un objet de questionnement légitime sur lequel il convient de se pencher. En participant à cette évolution, les acteurs numériques devront faire face à une problématique inextricable entre un nouvel espace de liberté et le caractère démocratique que propose cette technologie à la portée du plus grand nombre, en contrepartie de son contrôle social. Tous les utilisateurs jouissent ainsi d'un réseau sous l'œil attentif des puissances financières, politiques et sécuritaires.

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Contournement et possibilité d'une émancipation

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Pourquoi ce choix d'entrer dans le champ virtuel ?

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Si l'on peut déplorer la surveillance des faits et gestes de n'importe quel individu, il y a tout de même des avantages d'être sur ce que l'on nomme communément « la toile », quand on est un créateur. Au-delà du simple partage d'un contenu et la satisfaction de faire connaître son travail, d'autres facteurs justifiaient ce choix.

Utiliser ce canal de diffusion offrait la garantie d'introduire dans le domaine public, une autre voix que celles que l'on entend habituellement dans les médias traditionnels. L'extension d'internet était donc une opportunité à saisir pour bâtir un lieu de retranchement où la parole est plus libre, sans crainte d'avoir à subir la censure. À cela, s'ajoute un contexte unique dans la circulation de l'information. En effet, pour la première fois de son histoire, elle est remise en cause. Hier, imposée par les institutions qui détenaient ce pouvoir, elle est passée en partie sous le contrôle des citoyens, changeant profondément les rapports de force.

 

Désormais considéré comme le cinquième pouvoir, après ceux de l'exécutif, du législatif, du judiciaire et des médias traditionnels, il devient de fait, un catalyseur inédit pour toutes les formes d'expressions. 

Il eût été regrettable de s'en priver...